J’aimerai vous partager mon expérience alimentaire, pas pour vendre un produit ni pour vous dire qu’il y a une meilleure façon de s’alimenter qu’une autre, mais pour vous témoigner de l’importance d’écouter son corps, de suivre son intuition, et aussi de prendre soin de soi globalement tout en se faisant plaisir.
Depuis petite, je n’aimais pas manger, et c’était compliqué pour moi de terminer mon assiette. Tellement que j’ai eu le droit d’être « enfermée » seule devant mon assiette pour que je la termine plus d’une fois. Je n’avais jamais faim voir très peu faim. A la fin de l’adolescence, j’ai eu des problèmes de digestions, des lourdeurs, nausées à chaque repas. Le médecin à l’époque, m’avait dit que j’étais sensible et fragile des intestins. - Quand je suis partie chez moi, en 2010, j’ai décidé de devenir végétarienne, pour plusieurs raisons, dont le fait que je n’étais pas fan de viandes, que j’adorais les animaux, et que ça me faisait mal au cœur de les savoir mort et dans mon assiette. En plus de ça, rapidement je me suis tournée vers une alimentation essentiellement biologique, car travaillant dans l’environnement, tous ce qui touchait à la planète de près ou de loin, je me sentais concernée. - Et puis j’ai découvert début 2014, le frugivorisme/crudivorisme qui consiste à manger que des fruits et des légumes crus. J’ai sentie un fort appel à me lancer dedans, j’avais entendu beaucoup de bienfaits, dont une meilleure digestion ce qui était mon rêve, car 3 fois par jour, j’avais mal au ventre, c’était lourd, et ça c’était dans les meilleurs jours. Donc mai 2014, suite à une rencontre, je change radicalement d’alimentation, en enlevant pratiquement tout, céréales, fromages, pain, gâteaux, du jour au lendemain. Il ne me restait plus que les légumes et les fruits, dont les fruits secs comme les noix, amandes, noisettes, etc. J’ai accompagné ce changement avec des jus, au début à la centrifugeuse et par la suite, j’ai investis dans un extracteur, et je me faisais des jus régulièrement, plusieurs fois par semaine. Cela a été une révélation, une vraie connexion aux aliments, je sentais l’énergie de ce que je mangeais, des légumes et des fruits non cuits. Et je me sentais mangée en pleine conscience, reliée aux aliments que je choisissais et préparais moi-même. Pendant un an, j’ai été crudivore stricte, à manger que ça, j’ai dû faire un ou deux écarts cette année là. Donc ça a été sans sel, ni sucres à part celui des fruits, pas d’huiles d’olives ni de vinaigres dans les salades. Et cela m’a permis de me rendre compte que j’avais une intolérance au gluten.
Cela m’a fait vivre également de la frustration, par exemple quand je me retenais dans mes envies ou pulsions alimentaires parfois en voulant du chocolat ou du fromage. Et aussi de l’isolement social, peu de personnes avaient la même alimentation et donc les repas étaient délicats que ce soit en famille ou entre amis, et je ne sortais plus au restaurant. Je me suis rendue compte à quel point la nourriture et les repas ponctués nos vies et formatés nos liens sociaux.
Cette expérience m’a apporté un nouveau bien être intérieur, autant dans ma connexion avec les aliments qu’une meilleure digestion et une sensation de légèreté.
Je suis passée également de 3 repas par jour à 2 repas par jour, j’ai enlevé le petit déjeuner. Même si à l’époque, c’était pour moi, mon meilleur repas du jour, et j’avais la croyance que ça m’aidait à avoir de l’énergie pour la journée. Cependant, une fois enlevé, je me suis rendue compte que je n’avais jamais faim le matin, que je mangeais par habitude, et je me sentais beaucoup mieux, quelque soit l’activité que je faisais.
J’ai beaucoup lu, regardé de vidéos sur le métabolisme du corps, et je me suis renseignée sur cette façon de s’alimenter qui s’apparentait à une façon de vivre également. J’ai donc changé beaucoup d’autres choses dans ma vie, ça a été plus de sommeil, pour laisser mon corps récupérer, plus de sport avec notamment du trampoline pour aider à la circulation de la lymphe et à l’élimination des déchets dans le corps. Cependant dans mes débuts dans le frugivorisme/crudivorisme, j’ai fait des erreurs, et cela a engendré beaucoup de détoxifications dès le début que j’ai eu du mal à gérer avec notamment maux de tête, mal aux dents. J’ai par la suite, en suivant des conseils, régulé mon alimentation. Ensuite, emballée de me connecter au corps humain, à ses capacités, j’ai poussé l’expérience plus loin, quand j’ai appris qu’il y avait des stages praniques en France. Je me suis donc lancée dans l’expérience pranique. Le pranisme c’est la capacité à se nourrir exclusivement de Lumière. C'est-à-dire qu’au niveau physique, la matière c’est de l’énergie condensée, très condensée, les personnes praniques, vont donc directement se nourrir de cette énergie sans passer par la matière. Donc me voilà partie en 2015 avec l’idée en tête d’être pranique, après une retraite pranique intense en émotions, je n’ai pas mangé de matières solides, et pas d’aliments pendant 23 jours. Là ça a été une deuxième grosse révélation, qui m’a permis à la fois de voir le rôle de la nourriture pour gérer notre état émotionnel, je régulais beaucoup mes émotions en mangeant soit pour les fuir ou les enfouir. Et puis j’ai dépassé des croyances, comme « on meurt quand on ne boit pas pendant 3 jours », vu que je n’ai pas mangé ni bu pendant 4 jours, et la croyance que « l’on meurt quand on cesse de se nourrir ». Cela a été une expérience très très forte. J’ai vécu durant ces jours une joie sans précédent, une légèreté, un bien être dans mon corps, plus de souplesse, et une énergie nouvelle avec moins besoin de sommeil. Et un gain de temps phénoménal, car plus de courses, de préparations de repas, de vaisselles, et de temps à manger.
Cependant cela m’a encore beaucoup plus isolé, et familialement, j’ai été mal vu, rejeté, et critiqué dans cette expérience là. Du coup, après des pressions familiales, qui ont fait surgir de la peur et des questionnements chez moi, j’ai décidé de remanger progressivement, d’abord des soupes, et ensuite, de plus en plus d’aliments solides. Et je me suis remise au frugivorisme/crudivorisme. Mon état d’esprit était vraiment différent après ça, je pouvais partir pour une journée sans prendre d’eau, ni de nourritures sans m’inquiéter de savoir si j’allais avoir soif ou faim. Je peux facilement prendre qu’un repas par jour, voir passer une journée sans manger. J’ai été vraiment connectée à mon corps, et aussi à ce que je mets dedans.
Du coup, dans les mois qui ont suivis, je me suis laissée guider par l’appel de mon corps. Parfois je me sentais attirée absolument par des lentilles, donc j’ai mangé chaud, d’autres fois par des kiwis. Je me suis extirpée de tout dogme alimentaire, pour suivre au mieux, et le plus possible mon corps, et ces besoins.
J’ai été aussi intéressée ensuite par l’alimentation ayurvédique, qui détermine 3 grands types de personnes en fonction de leur énergie, de la personnalité, et du métabolisme du corps, et dont il y a des aliments conseillés ou moins conseillés selon le type de personnes. C’est aussi beaucoup basé sur les épices. A l’heure d’aujourd’hui, je me laisse porter par mes envies, par ce que je sens dans mon corps.
Je reste consciente de ce que je mets dans mon corps, c’est important pour moi, et donc une nourriture de qualités le plus possible, des aliments les moins dénaturés, ou transformés possibles.
Voilà, c’est une part de mon expérience de Vie sur l’alimentation. Cet article n’a pas pour but de convaincre, ou de dire ce qui est le mieux à faire ou à ne pas faire, il est propre à mon Être. Je crois que le plus important c’est de suivre sa joie lorsque l’on mange, et manger en conscience. Mais si vous avez décidé de manger McDo toutes les semaines, je respecte aussi ce choix, si c’est dans la joie et la conscience. C’est un témoignage qui peut inspirer, montrer qu’il existe une infinie manière de s’alimenter, et soutenir ceux qui ont choisie des façons de s’alimenter qui sortent de la norme. Du coeur, Prenez soin de vous quelque soit le chemin qui vous appelle. Mathilde Rebérat