# Partage de Conscience 17
RELATION - EXPLORATION - RENCONTRE
« C’est la relation qui nous blesse, c’est la relation qui nous guérit ». Parfois quand on sent une tension en nous, une révolte, une douleur, née d’une interaction avec un autre être humain, on cherche alors un coupable. Et l’autre devient le coupable idéal. On cherche à travers cette désignation une porte de sortie à nos émotions, comme une évacuation. Ce qui émerge n’est pourtant qu’une invitation à aller se rencontrer, à se tendre les bras, à s’accueillir… A s’aimer.
Et c’est grâce à l’autre, que l’on peut aller se rencontrer, à travers ce qu’il nous renvoie, à travers ce qu’il peut venir déterrer de nos croyances, de nos souffrances enfouies, de nos peurs. Et quand on en vient à juger l’autre ou à le condamner, pour avoir un reflet pour se rencontrer, c’est alors une invitation forcée à nous aider dans notre combat intérieur. Comme si on cherche par tous les moyens à reprendre son souffle, à se débarrasser de ce qui émerge en soi de désagréable voir d’insupportable, en accusant l’autre, et en reportant notre attention quelques temps à l’extérieur.
J’ai l’image de notre maison qui brûle et nous, qui détournons la tête, comme si on s’attardait plutôt sur une personne allumant une cigarette à nos côtés, et on commençait à l’insulter, alors qu’elle n’y ait pour rien, et que la maison brûle.
L’autre vient que refléter ce qui peut nous encombrer, il n’en est pas la cause.
Quand on n’y arrive pas, c’est comme vouloir se réveiller d’un cauchemar, sans trouver la porte de sortie, cela peut être très douloureux.
Le plus difficile est peut être alors de trouver le courage de tourner son attention en soi, de ne plus chercher à se fuir absolument par tous les moyens, ou d’invectiver l’autre, mais de se regarder et d’accueillir ce qui en nous se sent « mal ». Juste avoir un regard, une présence, un espace d’ouverture infini pour que, ce qui émerge est la place de se vivre et de nous traverser. Dans ces moments où notre cœur se ferme devant la douleur, et où notre être aimerait se recroqueviller, c’est une main tendue vers soi même, c’est un espace de douceur qui nous est invité à créer pour tout doucement, ré-ouvrir son cœur.
Grand est l’apprentissage et le cadeau quand on décide d’ouvrir son cœur. C’est comme une première rencontre avec soi, c’est inattendu, surprenant et ça peut devenir une rencontre d’Amour.
Alors je nous invite, à la prochaine interaction désagréable, de poser l’intention de se rencontrer soi, et de se prendre la main pour aller explorer ce qui en nous est touché.
Pour plus de paix et de douceur en soi,
Mathilde Rebérat